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Vient de paraître en novembre 2022

Un livre passionnant et jubilatoire à la rencontre de personnages surprenants dans le monde si vaste de l’imposture !

Étonnants imposteursFinistère, 1750-1950

L’imposture a mille facettes… C’est ce que nous rappellent les nombreuses affaires insolites, parfois cocasses, parfois émouvantes, souvent sidérantes, qui émergent de notre terre du Finistère, ou qui sont l’œuvre de Finistériens partis à l’aventure.

Les imposteurs ? Certains sont en quête de lumière, tandis que d’autres sévissent dans l’ombre. D’aucuns, dans leur part de mystère et, peut-être, de folie, bâtissent leur vie sur le mensonge et se créent leur monde, s’y enlisant bien souvent. D’autres, moins ambitieux, mais plus astucieux, s’accommodent d’une tricherie au quotidien, alors qu’à côté, quelques manipulateurs audacieux et machiavéliques tissent leur toile autour de leurs proies…

L’approche de l’imposture par le canal des archives judiciaires permet de présenter une douzaine de profils variés : voleurs d’identité, aventuriers, mythomanes, espions, faux-monnayeurs, fraudeurs, simulateurs, maîtres-chanteurs, bigames, faux médecins et imposteurs religieux… Ce tableau bigarré nous fait mieux connaître, non seulement les valeurs et les croyances, mais aussi les peurs ou les extravagances d’antan. Il nous révèle encore les travers d’une société qui ont permis à l’imposture d’éclore.

224 pages, vendu au prix de 19 euros dans les librairies finistériennes ou auprès de l’auteure lors des rencontres et des Salons divers.

Les filles-mères. Ces femmes oubliées (Finistère, 1800-1950)

Ce livre essentiel ouvre une porte sur la condition des femmes en Bretagne, un sujet qui me tient à coeur. C’est l’histoire des « filles-mères », ces femmes enceintes hors mariage, ces mères sans mari, que je développe sur une période d’un siècle et demi pour comprendre la stigmatisation violente, effrayante, ahurissante, qui les frappait encore jusqu’à une période assez récente. Aujourd’hui, alors que naissent plus d’enfants hors mariage que dans le cadre d’unions légitimes, on a presque oublié le poids de l’infamie couvrant ces femmes… Nous allons donc remonter ensemble le fil de leur histoire…

Pourquoi si peu d’humanité, pourquoi autant d’intolérance à leur égard dans une région pourtant profondément marquée par le catholicisme qui prône l’amour de son prochain ? Ces filles-mères ont longtemps incarné le péché, le désordre, tout comme leur enfant dit « naturel », leur « bâtard ». À partir de multiples exemples finistériens, nous tentons dans ces pages de répondre à ces questions, d’analyser les manifestations de la haine qui leur était portée et de suivre l’évolution des comportements à leur égard depuis la découverte de la grossesse « illégitime ».

Mon étude s’appuie essentiellement sur les riches sources judiciaires, ce qui la rend inédite et, paradoxalement, profondément humaine. En effet, écrasées par la violence du rejet dont elles faisaient l’objet ou dont elles allaient faire l’objet, plusieurs filles-mères ont été poussées au crime ou à commettre des actes de délinquance, et j’ai pu étudier un très grand nombre de procédures d’archives les concernant (vols, avortements, infanticides, faits de maltraitance, etc.). Par les témoignages, les interrogatoires divers que les dossiers contiennent, nous pouvons entrer ainsi dans l’intimité de ces femmes, mais aussi de leurs familles, et apercevoir l’attitude du voisinage, des employeurs ou des notables à leur égard. Nous sommes donc plongés de fait dans la vie et l’environnement des filles-mères et, dès lors, nous suivons de près les affres qu’elles éprouvent, mais aussi leur capacité de résistance, et nous découvrons qu’elles furent, sans doute par la force des choses, les premières femmes émancipées de nos campagnes !

Par son approche originale, il s’agit donc d’une recherche totalement inédite. C’est un livre fort, bouleversant, qui, plus largement, nous interroge sur nos capacités de tolérance.

Paru en juin 2021, le livre de 258 pages, tout en couleur, est richement illustré par des dessins, aquarelles et peintures de choix, peu connues. Prix : 19 euros.

Des titres plus anciens :

Deux empoisonneuses bordelaises, Henriette Canaby & Thérèse Desqueyroux, paru en 2020 chez Geste Éditions.

Il s’agit d’une étude des destins croisés de deux criminelles : la première, de chair et de sang, Henriette Canaby, fut jugée par la cour d’assises de Gironde en 1906, et inspira à Mauriac la célèbre Thérèse Desqueyroux… une manière de découvrir le fonctionnement d’une justice de caste !

Blanche Henriette Canaby, dite Henriette Canaby, comparaît devant la cour d’assises de la Gironde en 1906. Cette bourgeoise bordelaise est accusée d’avoir voulu empoisonner son mari Émile et d’avoir falsifié des ordonnances pour se procurer des toxiques. Son procès soulève bien des passions en France… scandale, amour, poison, mystère, tous les ingrédients d’une belle affaire sont en effet réunis. Elle est finalement acquittée du chef de l’empoisonnement, et condamnée à une peine d’emprisonnement pour les faux. Mais son souvenir est resté dans tous les esprits puisque François Mauriac a happé son ombre pour en faire en 1927 une Thérèse Desqueyroux de grande renommée !

Crimes d’autrefois dans le Pays de Fouesnant (xviiie et xixe siècles)

Notre immersion dans les archives judiciaires du Pays fouesnantais, et de ses communes de Bénodet, Clohars-Fouesnant, Fouesnant, Gouesnac’h, La Forêt-Fouesnant, Pleuven et Saint-Évarzec, a pour objectif de revisiter un pan de l’histoire sociale et culturelle de ce terroir de Cornouaille et d’éclairer son passé souvent méconnu.

Voleurs d’abeilles, incendiaires vengeresses, visionnaire de Marie-Madeleine, « chauffeurs » redoutables, assassins diaboliques, empoisonneuse de vaches… Vingt affaires passionnantes – des crimes ou des délits parfois gravissimes, parfois insolites – qui s’y sont déroulées entre 1700 et 1900, lèvent le voile sur la vie de nos aïeux à l’épreuve de la violence, de la peur ou de l’insécurité, mais aussi des passions. Elles révèlent bien plus que des coupables, elles dépeignent l’époque et la société qui ont permis leur éclosion… et elles campent magnifiquement les femmes et hommes ordinaires des xviiie et xixe siècles. En effet, la parole est donnée ici aux gens du peuple, aux humbles, pour mieux pénétrer au cœur de la société bretonne d’antan qui prend alors tout son relief. Et l’on suit sa marche vers la modernité, en mettant en évidence l’évolution des mœurs et des mentalités sur ces deux siècles.

Un livre richement illustré, paru en 2019.

Guérisseurs et sorciers bretons au banc des accusés (1800-1950)

À partir de 1803, la médecine, la pharmacie ou l’art des accouchements ne peuvent plus être exercés sans diplôme. La médecine populaire passe alors dans la clandestinité. Guérisseurs, rebouteux, sorciers de campagne et autres empiriques se retrouvent au banc des accusés, rejoints par les matrones, ces accoucheuses de campagne, et, un peu plus tard, par les sœurs de charité.

Mais le banc des accusés n’est pas celui de l’infamie, tant s’en faut. La population reste attachée à la médecine populaire, conforme à ses traditions, et elle soutient sans faillir les « praticiens de l’ombre ». D’ailleurs, elle n’a guère le choix, car la campagne du Finistère est à peu près un désert médical au 19e siècle !

Les témoignages sur les divers modes traditionnels de soin, extraits des archives judiciaires, défient souvent l’imagination. Mais qu’ils fassent frémir ou qu’ils prêtent à sourire, ils sont tous émouvants, car ils expriment les angoisses de la mort et sont forts des croyances et des espoirs partagés. La maladie n’est jamais éloignée du mauvais sort, et les procès de sorciers au petit pied dévoilent aussi un champ inattendu de pratiques superstitieuses.

Ce cheminement dans le passé sanitaire de notre région donne à voir la difficile médicalisation des campagnes. Et en laissant la parole aux gens du peuple, l’étude permet, par le biais de la santé et de l’intime, de pénétrer l’univers mental des Bretons et d’affiner nos connaissances sur la vie et la culture de nos aïeux.

Paru chez l’auteur en 2017.

Gens de justice et scènes de prétoire sous le regard d’un magistrat

Pierre Cavellat (1901-1995)

Édité en 2017 par la Société des Amis de Louis Le Guennec

Peintre exceptionnel des mœurs et de la vie judiciaires, le magistrat breton Pierre Cavellat nous remémore par ses dessins, ses aquarelles et ses peintures, la justice d’une époque à la fois proche et lointaine, celle vécue au cœur du XXe siècle dans les cours et tribunaux de l’Ouest de la France.

Cette facette originale d’une œuvre par ailleurs féconde se caractérise par la qualité et la variété de ses « instantanés ». Instantanés de gestes et d’expressions d’abord, quand il fait tomber les masques des acteurs d’un procès… Qu’ils soient criminels, témoins, avocats ou jurés, prétendants au divorce ou spectateurs dans le public, ils ont un jour retenu l’œil du magistrat. Instantanés de justice encore… quand il capte d’un trait vif des scènes incongrues, quelquefois drôles, quelquefois émouvantes, surgies de façon inattendue dans l’ordinaire des audiences. Anticonformiste, Pierre Cavellat a observé les évolutions de l’institution judiciaire avec une ironie parfois grinçante, mais toujours avec une implacable lucidité !

Un livre rare, éclairant à la fois la justice et la société de son temps, dans une œuvre surprenante, insolente et jubilatoire.

Livre disponible en librairie ou sur le site de la Société des Amis de Louis Le Guennec :

https://amisleguennec.wixsite.com/amisleguennec

Enquête sur le scandale de la poudre Baumol. La première catastrophe sanitaire française (1951-1959)

Qui se souvient de l’affaire de la poudre Baumol dont la révélation avait défrayé la chronique en 1952 ? Cette poudre de talc fut responsable de la mort d’au moins 72 bébés, sans doute davantage, et de souffrances – intoxications, blessures, brûlures – infligées à près de 400 victimes, surtout des enfants en bas âge. Il s’agit de la première catastrophe sanitaire survenue en France, frappant en majorité des familles de Bretagne et du Sud-Ouest. 

À l’origine de cette tragédie qui se noue fin 1951 dans un modeste laboratoire pharmaceutique de Bordeaux, de l’anhydride arsénieux – arsenic – est mêlé accidentellement à la préparation de talc. 2 000 boîtes de poudre toxique sont achetées par les mères de famille… et c’est seulement le 31 octobre 1952 qu’est mis un terme à la vente du talc en dépit des signalements des professionnels de santé bretons.

L’accident ne doit rien à la fatalité, comme il en résulte des investigations menées sans concession par l’auteur et livrées ici au terme d’une enquête inédite, appuyée par des témoignages bouleversants. Des négligences criminelles sont en effet à l’origine du drame et le gérant du laboratoire devra en répondre devant la justice en 1959.

Un livre édifiant et révoltant sur un scandale sanitaire méconnu de l’après-guerre.

Édité chez l’auteur en 2016. Existe en version numérique (boutique Kindle, Voir sur Amazon)

Violence au village. La société rurale finistérienne face à la justice (1815-1914),ouvrage issu de la thèse de doctorat soutenue en novembre 2012), préfacé par l’historien Frédéric Chauvaud, édité aux Presses Universitaires de Rennes en 2014.

Existe-t-il une violence propre au Finistère ? C’est la question à laquelle je tente de répondre en décryptant les logiques de la violence rurale telle qu’elle se dégage d’une volumineuse documentation judiciaire souvent inédite. Je cherche ensuite à mesurer le niveau de tolérance des Finistériens à l’égard de la violence, avant de se demander à qui reviennent son contrôle et sa répression. Cette approche particulière rend alors visible l’action de l’État et de ses magistrats pour imposer progressivement dans les villages la justice « officielle » et la culture judiciaire, et d’observer comment les usages locaux, les mentalités ou la pratique de la langue bretonne peuvent obstruer l’action de normalisation de la justice.

L’analyse des violences commises dans les familles et dans le groupe villageois est pour l’auteur une manière de pénétrer au coeur de la société rurale finistérienne du xixsiècle afin de lui rendre tout son relief, et d’observer sous un éclairage nouveau les rapports des Finistériens avec la justice.

Femmes criminelles en Bretagne au 19e siècle, Tourments, violences et châtiments.

Jeannie, Barbe, Marie et les autres… treize criminelles finistériennes parlent, plus de cent ans après leur procès d’assises.

Leurs tragiques destinées, tissées au fil de la violence, de la folie ou du désespoir, font revivre une époque à la fois proche et oubliée, celle de la Bretagne rurale du 19e siècle, et nous apportent un éclairage authentique et inattendu sur la condition des femmes de la campagne. Nous y découvrons leurs espoirs et leurs ambitions, leurs amours et leurs désillusions, leur vie intime et ses éventuelles dérives.

L’étude de ces dossiers d’assises, largement étayée par l’examen de multiples procédures pénales du 19e siècle, révèle en outre les comportements étonnants d’une société rurale confrontée tout autant à la violence criminelle qu’à la crainte de l’impitoyable machine judiciaire.

Des titres encore plus anciens ! 

Une histoire du crime dans le Finistère, éditions Gisserot, 2013.

Crime et Justice en Bretagne, éditions Coop Breizh, 2011.

Justice de sang, La peine de mort en Bretagne aux XIXe et XXe siècles. Édité chez l’auteur,  2007.

Juges, esclaves et négriers en Basse-Bretagne, l’émergence de la conscience abolitionniste, Édité chez l’auteur, 2000 (Prix du Salon de Bretagne du Livre d’Histoire, Pontivy en 2001).

Langolen, chronique d’un village de Basse-Bretagne, histoire, mentalités, traditions. Édité chez l’auteur, 1998.